Accueil > Vie citoyenne > Pourquoi ne pas voter
archiveCette annonce est archivée. Le produit ou service proposé n'est plus disponible.

Pourquoi ne pas voter

Face à nous, un ensemble de partis plus ou moins à droite, plus ou moins à gauche, tous prêts à décider en notre nom et à défendre leurs privilèges et ceux des gens d'affaires qui les soutiennent. Dans la chasse à l'électeur et à l'électrice, tout est permis : racolage, contradictions, demi-vérités, fausses promesses, vrais mensonges. Et comme on peut le constater, ce n'est pas cette élection qui changera quoi que ce soit à ces façons de faire.

La légitimité du système parlementaire repose tout entière sur notre droit d'aller voter. Mais voter pour qui? Pour quoi? Pour des machines à gouverner, pour des spécialistes de la politique qui nous vendent un programme sans garantie, sans possibilité de retourner la marchandise, sans possibilité de résilier le contrat avant la prochaine élection. Bref, on nous demande de déléguer notre souveraineté pour quatre ans, sans droit de regard sur ce que les politiciens et politiciennes feront avec. Il y a de quoi se méfier face aux principaux aspirants, à commencer par les Conservateurs et les Libéraux. On peut dire que ces deux partis nous en ont fait baver... depuis la Confédération! Ces deux cliques s'échangent la barre du gouvernement depuis plus de 100 ans : pas étonnant qu'ils considèrent la Chambre des communes comme leur chasse gardée et se présentent comme les seuls garants « responsables » du pouvoir.

À leurs côtés, jouant les seconds rôles, on retrouve pêle-mêle le Bloc, le NPD et depuis peu le Parti Vert. Ces partis incarnent tous à leur façon « l'alternative » face aux dinosaures de la politique et cherchent à canaliser en termes de votes la colère des électeurs et des électrices. Vous savez, le fameux « vote de protestation ». Mais loin de proposer de nouvelles façons de faire, ils répètent ad nauseam ce qu'ils ont appris ailleurs. D'où vient le Bloc Québécois? D'un petit groupe de députés nationalistes dirigé par Lucien Bouchard qui a rompu avec le Parti conservateur et le Parti libéral en 1990. Comment gouvernent les néo-démocrates lorsqu'ils remportent des élections provinciales? Comme le Parti libéral, dont ils s'empressent de rejoindre les rangs lorsqu'ils tentent un retour sur la scène fédérale. Et le Parti Vert? Sa politique « ni gauche, ni droite » l'amène à proposer tout et son contraire, en autant que cela permette d'amasser quelques milliers de voix supplémentaires. Rien de bien nouveau sous le soleil...

À force de regarder ce triste cirque, on devient cynique et c'est de ce cynisme que se nourrissent les populistes et les démagogues qui, sans même s'opposer au statu quo, l'alimentent et forgent les opinions les plus réactionnaires. Face à la menace d'une société de plus en plus à droite, plusieurs se réfugient derrière l'illusion du « vote stratégique »...

Contactez-nous